La deuxième édition du festival Bike and jump, organisée au plan d’eau de Reiningue, n’a pas attiré les foules durant les trois jours  la fréquentation n’a guère dépassé 600 visiteurs pour les tois jours. La programmation musicale était riche et varié le spectacle des bikers de bon niveau tous comme celui des graffeurs. L'association Darna a décidément du mal a trouver son public.

Interview de  Francis Larger par les DNA  

– Le Tour s’apprête à vivre son 12e anniversaire. Êtes-vous content de ce qu’il est devenu ?

– Nous sommes fiers des onze derniers, de ce qu’on a fait. Quant au 12e , on le dira quand il sera fini. On a une belle course, reconnue, on a accueilli de beaux champions.

– Vous pensiez qu’elle atteindrait ce niveau ?

– On n’avait pas cette prétention. La Fédération nous avait donné une journée de course. Les gens ne peuvent pas se rendre compte ce que c’est, à organiser, le Tour Alsace. Il faut le vivre de l’intérieur. Nous sommes trois à le gérer, avec une armée de bénévoles.

« Là, j’y serai de ma poche pour arriver à l’équilibre »

Je mets au défi d’en trouver autant. C’est un truc de fou. Ce qu’on a fait, ce ne serait plus possible d’y aller. Il y a douze ans, la vie était plus facile. On t’encourageait, là on te décourage.

– Dites-vous toujours « ce n’est pas une course de vélo » ?

– Cette course est un support. On a atteint le cœur du public. Ceux qui ont le budget sont aux abonnés absents, on est un sport trop populaire. Le vélo s’adresse aux gens simples. Pour ce qu’on a mis en place pour faire aimer le vélo, comme les P’tits loups, on n’a pas été aidés.

L’Alsace n’a pas le vélo au cœur. Quand je regarde ce qui se passe en Vendée… Notre seul soutien, il est populaire. Les gens ne se rendent pas compte de ce qu’on pourrait faire avec un peu plus de moyens. Je mets quiconque au défi d’organiser un événement où on dit aussi souvent « Alsace ».

Depuis onze ans, tous nos grands champions ont ce mot, « Alsace », en tête. Personne d’autre ne l’a fait, ça n’existe pas ailleurs, autant de milliers de gens qui disent « Alsaciens et fiers de l’être ». Il n’y a que chez nous.

– Vous aimez vraiment le vélo ou est-ce un support « publicitaire » pour l’Alsace ?

– J’aime le vélo. Là, je n’ai qu’une idée en tête, c’est d’aller voir la fin de l’étape (du jour sur le Tour de France). Le vélo est un sport gratuit, populaire, avec des gens qui attendent trois heures pour cinq minutes de course et sont contents parce qu’ils ont passé une bonne journée. On apporte une fête.

– Comment voyez-vous l’avenir de cette course ?

– Vous avez vu l’âge qu’on a. Quand on sera en chaise roulante, on regardera le Tour de France à la télévision. Avec cette course, on ne gagne rien, on essaye de faire la même chose avec moins de moyens. Cette année, il y aura 23 équipes, on en a déjà eu 30. On fait des économies.

Et il n’y aura peut-être plus d’argent des collectivités locales l’an prochain. Là, j’y serai de ma poche pour arriver à l’équilibre. Tout augmente. En 2016, je ne suis pas sûr de repartir. On a perdu de gros partenaires, il y a de l’argent sur lequel on comptait qui n’est plus là. Après, il y a beaucoup de gens qui t’aident, pour eux, tu ne veux pas arrêter.

– Y a-t-il le risque de tourner en rond avec un parcours où les villes étapes sont les mêmes ?

– Ça ne tourne pas en rond. C’est la première fois qu’on aura un contre-la-montre individuel à Sausheim. Avant l’arrivée à Bischoffsheim, il y aura la montée vers Grendelbruch, le Champ du Feu… On a aussi ajouté le col de Fouchy. La carte de l’Alsace, c’est étroit, les points stratégiques sont quasiment tous là, mais les étapes sont presque toutes neuves. Si je veux un bon sprint, j’ai besoin d’une arrivée à Huningue.

– Avez-vous le sentiment de ne pas être aimé, parfois ?

– Être aimé par tout le monde, ce serait bizarre. Je suis impliqué politiquement et ça ne fait pas plaisir à tout le monde. Je m’entends bien avec ceux qui m’aiment. La Ligue ? Elle n’a jamais levé le petit doigt pour nous. Le Conseil général du Bas-Rhin nous a dit qu’il ne pouvait pas nous aider. Voilà. Je dis ce que je pense, si on ne m’aime pas, ça ne change rien. Les bénévoles m’aiment, sinon comment aurais-je réussi à fédérer autant de monde ?

« Après nous, ça s’arrête, c’est sûr »

 

 

 

 

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Stage Vélo Débutant DECATHLON Wittenheim - Mulhouse

 

Stage Vélo Débutant

Les 24, 25 & 26 Août de 9h à 12h

 

Objectifs pédagogiques : Les enfants savent désormais rouler sans les petites roues !

Venez apprendre à maitriser son vélo, les virages, le freinage ainsi que les distances de sécurité.

 

Niveau : 4 à 7 ans

 

Matériel : Venir avec son vélo et son casque.

 

Infos pratiques : Rendez-vous à l'accueil animations sportives 10 minutes avant le début du stage. Goûter et boissons fournis.

Fiche sanitaire : Merci de remplir la fiche sanitaire ci-jointe et de la ramener le jour de votre stage. Elle nous permettra de mieux connaitre votre enfant et d'avoir les informations utiles en cas de besoin, cliquez ici pour la télécharger.



Stage Vélo Débutant 89 €

  • Encadré par un coach survitaminé !
  • 4 à 7 ans
  • Les 24, 25 & 26 Août de 9h à 12h

 

12 places restantes

 

 

Stage VTT DECATHLON Wittenheim - Mulhouse

Stage VTT

Les 20 & 21 Août de 14h à 17h

 

Objectifs pédagogiques : Venez apprendre à rouler et être à l’aise sur tous les terrains et en groupe avec nos animateurs expérimentés.

Apprenez aussi à  entretenir un vélo ! 

 

Niveau : 7 à 12 ans

 

Matériel : Venir avec son vélo et son casque.

 

Infos pratiques : Rendez-vous à l'accueil animations sportives 10 minutes avant le début du stage. Goûter et boissons fournis.

Fiche sanitaire : Merci de remplir la fiche sanitaire ci-jointe et de la ramener le jour de votre stage. Elle nous permettra de mieux connaitre votre enfant et d'avoir les informations utiles en cas de besoin, cliquez ici pour la télécharger.



Stage VTT 59 €

  • Encadré par un coach survitaminé !
  • 7 à 12 ans
  • Les 20 & 21 Août de 14h à 17h

 

Stage VTT DECATHLON Wittenheim - Mulhouse

Stage VTT

Les 20 & 21 Août de 14h à 17h

 

Objectifs pédagogiques : Venez apprendre à rouler et être à l’aise sur tous les terrains et en groupe avec nos animateurs expérimentés.

Apprenez aussi à  entretenir un vélo ! 

 

Niveau : 7 à 12 ans

 

Matériel : Venir avec son vélo et son casque.

 

Infos pratiques : Rendez-vous à l'accueil animations sportives 10 minutes avant le début du stage. Goûter et boissons fournis.

Fiche sanitaire : Merci de remplir la fiche sanitaire ci-jointe et de la ramener le jour de votre stage. Elle nous permettra de mieux connaitre votre enfant et d'avoir les informations utiles en cas de besoin, cliquez ici pour la télécharger.



Stage VTT 59 €

  • Encadré par un coach survitaminé !
  • 7 à 12 ans
  • Les 20 & 21 Août de 14h à 17h

 

Strasbourg est l'une des capitales européennes du vélo mais pas du vélo électrique. Les prix élevés et l'absence de relief incitent les Strasbourgeois à avancer à la force des mollets

Philippe Dezempte

 
vélo électrique

 

Les vélos à assistance électrique (VAE) qui roulent depuis des années déjà en Chine ne représentent qu'un marché très confidentiel à Strasbourg. Il y a plusieurs raison à cela et d'abord le prix. Comptez entre 700 et 3500 euros en fonction des marques et surtout de la puissance des moteurs. Et même s'il l'on souhaite monter un kit électrique sur son vélo classique, il en coûte près de 1000 euros. Résultat : le VAE représente moins de 4% des acheteurs dans une grande enseigne spécialisée à Strasbourg qui se targue pourtant de proposer le meilleur rapport qualité prix du marché.
 
 
Le vélo à assistance électrique souffre aussi d'une mauvaise image : pas assez vélo, pas assez écolo voire réservé au troisième âge ! Les Strasbourgeois n'ont pas envie non plus de se le faire voler. Strasbourg, contrairement à Lyon, Paris ou Besançon par exemple, est une ville avec peu de relief où l'assistance électrique n'a finalement que très peu d'utilité. Pourtant, dès que les trajets s'allongent, entre le domicile et le travail le plus souvent, ceux qui ont essayé n'ont plus envie de revenir aux vélos classiques.

Enfin, contrairement à d'autres villes en France comme Colmar ou Paris, Strasbourg n'a pas fait le choix d'attribuer une subvention pour l'acquisition d'un VAE. Les Parisiens reçoivent jusqu'à 30 % du prix d'achat d'un VAE.
 

 

 

Les chances de titres de champion de France sont multiples jusqu’au dimanche 19 juillet  à Oz-en-Oisans pour les vététistes haut-rhinois, avec dès jeudi 16 juillet  Perrine Clauzel en lice en Eliminator dames. Point d’orgue samedi, le cross-country Elites avec Maxime Marotte prêt à tomber Julien Absalon.

Auteur: Gilles Legeard
Maxime Marotte - © Vélo 101   Toute reproduction, même partielle, sans autorisation, est strictement interdite.
Le fort contingent haut-rhinois emmené par Maxime Marotte est prêt à se positionner au premier rang de ces championnats de France de VTT à Oz-en-Oisans.

Et si le Haut-Rhin remportait sept titres aux championnats de France de VTT en cette fin de semaine à Oz-en-Oisans ? Dans cette station iséroise, la junior Hélène Clauzel, qui court demain (15 h 30), pourrait ne plus être la seule championne de France cross-country comme l’an dernier en cadettes. Sa sœur Perrine est la première sur les rangs dès cette fin d’après-midi (16 h 45) en Eliminator. Et ceci peut la lancer vers un doublé samedi (12 h 45) en espoirs dames avec un accessit à accrocher chez les dames derrière le phénomène champenois Pauline Ferrand-Prévot, déjà sacrée en cyclo-cross, sur route et tenante du titre.

Ce samedi débutera par les juniors dès 8 h 30, avec de fringants pilotes du team Hase que sont Axel Zinglé, lauréat de la dernière manche de Coupe de France à Lons-le-Saunier et encore 2e le week-end dernier à Montsevelier (Suisse), ainsi que Simon Gourc, champion d’Alsace et 4e dimanche. Les deux Haut-Rhinois sont même capables de signer un doublé. Et dans l’après-midi (14 h 45), Maxime Marotte, qui a engrangé assez de confiance avec sa 2e place à Lons-le-Saunier (à seulement 18 secondes de Julien Absalon) et surtout son 5e rang de premier Français en Coupe du monde à Lenzerheide (Suisse), n’a jamais paru aussi prêt du titre après avoir déjà fini deux fois 2e (2010 et 2011) et 3e (2012 et 2013).

Entre-temps, les masters sont pour la première fois au programme demain avec Laurent Spiesser et Frédéric Frech en lice pour la 1re place. Dimanche, avec le relais des comités régionaux, l’Alsace aura fière allure avec Maxime Marotte, Simon Gourc, Gérard Steiblé et Hélène Clauzel.

« Je sais que je peux espérer le maillot »

Alos qu’ils peuvent passer du rêve à la réalité, les Haut-Rhinois, s’ils sont confiants, ne s’enflamment pas. Pas même celle qui survole les juniors filles. « J’ai la pancarte, mais je ne vais pas trop me mettre la pression, comme en Coupe de France », avance Hélène Clauzel. Et après un stage avec le pôle France aux Gets (Haute-Savoie), la pilote du VC Sainte-Croix-en-Plaine se sent « assez prête ».

Sur place depuis lundi, Perrine Clauzel estime que ce championnat peut être une belle opportunité au vu des derniers résultats. « Je fais l’Eliminator parce que je sais que je peux espérer le maillot. C’est un effort court que j’aime bien et comme ma course (de cross-country) n’est que le samedi, c’est très bien pour un mini-déblocage. Et j’espère aussi le maillot en espoirs. Il faut que ça se joue comme à Lons, où j’ai gagné parce que j’étais forte. J’espère juste ne pas souffrir de la chaleur. » Sa 4e place parmi les Élites dames dimanche à Montsevelier semble attester de son aptitude à encaisser ces conditions météorologiques, qu’elle n’affectionne guère.

« Là, c’est parti »

Pour Maxime Marotte, la donne est claire, il faut faire tomber de son piédestal Julien Absalon, qui reste sur 12 titres d’affilée. « C’est l’homme à battre , annonce-t-il. Julien est un peu moins aérien, mais il sera remis de sa gastro de la Coupe du monde. Cette 5e place à Lenzerheide, je l’avais dans les jambes, mais j’ai mis un peu de temps à concrétiser. Là, c’est parti. L’an dernier, je suis passé un peu à côté (4e à 2’32’’ d’Absalon) en étant venu tôt. L’altitude ne va pas énormément jouer. C’est le début d’un enchaînement de quatre gros week-ends, c’est dur de cibler, on verra sur lequel je peux le mieux tirer mon épingle du jeu ».

Maxime Marotte se verrait bien s’attaquer à ses objectifs internationaux en bleu-blanc-rouge. D’abord aux championnats d’Europe en Italie (20-26 juillet) aux côtés des sœurs Clauzel, d’Axel Zinglé et Simon Gourc, car les Haut-Rhinois prennent aussi possession de l’équipe de France. Puis en Coupe du monde début août à Mont-Sainte-Anne (Canada) puis à Windham (États-Unis).

Il en est un qui effectuera deux courses de cross-country, Laurent Spiesser. Le coureur du VCU Schwenheim remet en jeu son maillot en Masters 2 et enchaîne le lendemain parmi les Elites. « La priorité, c’est le titre à défendre, le samedi, ce sera très dur », jauge-t-il. Le Griesbachois s’est donné les moyens de toucher au but en remportant les 4 h de La Bresse le week-end dernier en duo avec son beau-frère Fabien Canal. Son beau-frère de l’Armée de terre, 23e de son premier championnat de France sur route le 28 juin à Chantonnay (Vendée) parmi les pros, effectue un retour aux sources ce samedi, lui le champion de France espoirs 2011.

jeudi, 16 juillet 2015 07:22

TIJV 2015 Lac Blanc

Les 27 et 28 juin s’est déroulé leTrophée Interrégional du Jeune Vététiste (TIJV) du Lac Blanc.  Cette compétition qui servait de répétition générale avant l'organisation du Trophée de France des Jeunes Vététistes (TFJV) en 2016. Parmis les 250 jeunes pilotes inscrit une majorité de jeunes venus d’Alsace, de Franche-Comté, de Lorraine mais aussi d’Allemagne et de Belgique qui se sont affronté pendant deux jours  en course d’orientation, ldescente, le cross-country et le trial.

Briefing avant le départ de l'orientation.. il y avait du monde !!

Briefing avant le départ de l’orientation.. il y avait du monde !!

Ce week end a permis à tous les jeunes de se confronter à d’autres concurrents qui n’ont pas forcément l’habitude de la pression de la foule.. une super expérience pour tous !

Julien T. concentré pendant la course d'orientation...

Julien T. concentré pendant la course d’orientation…

Manon en tenue de guerrière !

Manon en tenue de guerrière !

 

Hannah pendant le trial

 

Tous les résultats ici :

Plus : vidéo résumé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Crédits photos :

Anne-Sophie Haverlant

Marc Barral Baron

LES ALSACIENS PRÉPARENT LE TROPHÉE DE FRANCE JEUNES VÉTÉTISTES.

Le Lac Blanc, lundi 6 juillet 2015 :

Les 30 stagiaires sont prêts à en découdre  avec un parrain et une marraine d’exception, puisque Maxime MAROTTE et Perrine CLAUZEL, rentrés la veille au soir de la manche suisse de la Coupe du Monde à Lenzerheide, se prêtent gentiment au jeu d’une reconnaissance approfondie du magnifique circuit de XCO tracé tout exprès pour le grand évènement  de juillet 2016 : le Trophée de France du jeune Vététiste.

C’est pour préparer au mieux cette compétition que la CRVTT a décidé, avec l’appui financier du comité d’organisation  ‘’TFJV 2016’’, de convoquer dès cette année un maximum de jeunes des catégories Benjamins, Minimes et Cadets. Etaient présents bien sûr les 17 sélectionnés pour le TFJV 2015 aux Ménuires mais aussi leurs  suivants  immédiats au classement régional, de quoi composer une 2ème  équipe car en 2016 la Région sera représentée par une équipe ‘’Alsace ‘’  ainsi qu’un équipe ‘’Haut-Rhin’’ : de quoi motiver les troupes et créer une émulation durable et profitable pour le VTT alsacien dans son ensemble !

 photo 3

L’après-midi sera consacrée à la course d’orientation, la soirée à un échange de questions avec Maxime qui est resté en compagnie des jeunes jusqu’au repas du soir, alors que Perrine promettait de revenir le mercredi pour accompagner les Cadets dans leur sortie longue avec single- tracks ‘’secrets’’ et gros dénivelé.

Mardi studieux autour des zones de trial : assimiler et maitriser les nouvelles règles ‘’OPEN FREE’’ n’est pas chose simple mais au bout de l’effort le petit concours organisé a prouvé que c’était chose faite !

Mercredi, place au XCE : après l’orage de la nuit, brume et 9 degrés, ça aide pour prendre des départs très rapides et aller au bout de l’effort !

L’après-midi fut consacrée aux révisions : quelques points faibles à combler en CO, franchissements et maniabilité pour les plus jeunes, endurance longue pour les grands avec Perrine, puis veillée au bord du lac et au coin du feu pour discuter du thème du défilé du TFJV 2015 : ‘’choisissez une couleur de l’arc en ciel…’’ pour l’Alsace ce sera le bleu !

Dernier jour de stage jeudi avec un pique -nique au bord du lac du Forlet suivi d’une baignade pour les plus courageux, l’aller et le retour à vélo bien sûr mais une belle récompense pour tous les stagiaires dont l’engagement et l’envie de progresser ont ravi l’encadrement !

Prochain rendez-vous : le 21 juillet pour une journée consacrée à la DH avec Pierre-Charles GEORGE, toujours au LAC BLANC comme il se doit !

Merci aux cadres ayant fait profiter les jeunes de leur expertise : Nicolas DUMOULIN, Laurent POZZI, Antoine SIMON, Laurent WINTERMANTEL.

Christian Zinglé, responsable des jeunes à la CRVTT Alsace.

mercredi, 15 juillet 2015 20:57

Art de vivre - Retour au vélo

En libre-service, décarboné, économique, voire électrique, le vélo roule vers son futur

 

velo

 

Stimulée par les nouveaux aménagements urbains (nouveaux plans de circulation des voitures, pistes cyclables), la pratique du vélo se développe d’année en année, en zone urbaine comme du côté du tourisme. Loin de l’image “pépère” qu’on lui attribue encore, les nouveaux modèles, et notamment le vélo à assistance électrique (VAE), élargissent considérablement le champ d’action de la bicyclette. De plus en plus branché et affichant des progressions à deux chiffres, ce véhicule “ultra léger” est notamment parti à la conquête des trajets domicile-travail, venant même concurrencer scooters et motos.

 


 

Par Vincent Rondreux

 

Avec 2 785 300 vélos vendus pour 845 millions d’euros, selon l’Observatoire du cycle, le marché du cycle était en légère baisse en 2013 en France (-0,4 % en valeur) mais en hausse avec les équipements et accessoires (+3,1 %). Dans le même temps, la voiture perdait 5,7 % en volume (immatriculations des voitures neuves, d’après le Comité des constructeurs français d’automobiles). Ces résultats non seulement montrent la résistance du vélo à la crise, mais surtout, ils révèlent un vrai retour de ce moyen de locomotion.

 

“Le segment du vélo en tant que moyen de transport a été remplacé dans les années 1970 par la voiture et le deux-roues motorisé”, raconte Frédéric Dumas, PDG du réseau francilien de magasins spécialisées Freemoos – Groupe Cyclauto. Cependant, comme les autres professionnels, il observe un renversement. Fondateurs associés de Velogik, société lyonnaise de gestion de flottes de vélos, Franck Bredy et Gwendal Caraboeuf ont initialement repéré comment “les unités en libre-service à partir de 2005 à Lyon, et de 2008 à Paris, ont modifié la vision du vélo”. À Dijon, Jean-Christophe Barre, fondateur de l’atelier La Bécane à Jules, a observé que “la dynamique du vélo urbain dans le Grand Dijon a démarré avec la mise en place du tramway. Le plan de circulation a été revu et ça a stimulé l’utilisation de la bicyclette”.

 

Relayé par des initiatives comme le label “Accueil vélo”, cet engouement profite également au tourisme. Pascale Dartigues, responsable de l’Office de tourisme du Val-des-Mauves, à Meung-sur-Loire dans le Loiret, où l’on trouve une flotte de vélos en location, a commencé à ressentir l’impact de la tendance vers 2009-2010. Excursions à la journée, séjours, grandes randonnées… “Avec la marque La Loire à vélo, environ un million de personnes parcourent chaque année les chemins de bord de Loire à bicyclette. Ces touristes visitent vraiment et dépensent plus que ceux qui viennent en voiture, estime-t-elle. C’est une manne importante pour les Pays-de-la-Loire et la région Centre.”

 

VAE, cycles de transport

 

Avec la progression des pistes cyclables et des services de location, le vélo s’intègre également de plus en plus à la vie urbaine. Selon l’agence spécialisée Mobiped, plus de 20 villes françaises proposaient en 2013 au moins 1 vélo en location pour 200 habitants. À Paris, le groupe Cyclauto développe avec Vinci Park l’idée d’avoir des vélos à disposition dans les parkings. “Après avoir été testée avec succès à l’Hôtel de Ville, l’initiative a été étendue à La Défense et va être déployée à plus grande échelle”, annonce Frédéric Dumas.

 

“Plus de 20 villes françaises proposaient en 2013 au moins 1 vélo en location pour 200 habitants”

 

Selon le Conseil national des professions du cycle (CNPC), la part du vélo “mobilité” est ainsi passée de 20 % du marché en 2005 à 27 % en 2013, faisant reculer le vélo “loisirs” de 67 à 60 % pendant que le vélo “sports” est resté stable à 13 %. Avec 326 000 unités vendues, les bicyclettes spécialement conçues pour la mobilité occupent 11 % du volume en 2013 et la progression est générale : + 3 % pour les vélos de villes, + 24 % pour les vélos pliants, et + 17,5 % pour les vélos à assistance électrique (VAE), qui arrivent désormais à 56 000 exemplaires vendus.

 

“Il y a dix ans, les VAE étaient quasiment inexistants en France”, rappelle Sylvie Woroniecki, au service marketing et communication d’Easybike. C’est pourtant à cette époque que Gregory Trebaol a créé Easybike. Aujourd’hui leader du marché, Easybike met sur le marché 20 000 unités par an avec toutes ses marques : Easybike, mais aussi Mobiky et ses vélos pliants, Solex et ses vélos historiques en configuration électrique, et depuis fin novembre, Matra et ses vélos sportifs.

 

L’ajout du moteur électrique renforce en fait la dynamique dont bénéficie le vélo pour la mobilité. “L’assistance électrique permet de continuer à faire un effort tout en arrivant relativement frais au travail, avec ou sans montée”, résume Greg Sand, l’associé d’Emmanuel Antonot à la tête de Moustache Bikes, autre spécialiste français très en vue du VAE.

 

Autrement dit, “il est tout à fait jouable en termes de temps, notamment en milieu urbain, de faire 15 ou 20 kilomètres avec un VAE”, selon Frédéric Dumas dont le réseau de magasins va maintenant se développer en régions. “Comme beaucoup de trajets domicile-travail sont réalisés sur 5-10 km, et que faire 1 000 kilomètres à vélo électrique revient à 1 euro, le VAE s’avère très intéressant” explique-t-il.

 

Multitâche et polymorphe

 

En ville, les premiers concurrents du vélo assisté ne sont donc pas les vélos classiques mais plutôt les scooters, les voitures, ainsi que les transports en commun. Autre atout du VAE : même si l’achat d’un vélo électrique représente toujours un certain investissement (836 euros en moyenne en 2013, jusqu’à environ 3 000 euros pour des modèles haut de gamme), son image lourde et pataude a vécu. “Les avancées technologiques sont impressionnantes. Les vélos sont plus intégrés, plus légers, plus autonomes, plus connectés”, indique-t-elle.

 

“Les gammes se sont considérablement enrichies et l’autonomie n’est plus un problème. Pour un même vélo, on peut choisir une batterie (40 % du prix du vélo en moyenne) qui va permettre de faire 30-40 km, ou une autre avec un potentiel de 150 km”, ajoute Frédéric Dumas.

 

Comptant en plus de nombreux modèles – du vélo pliant au speed bike qui dépasse 25 km/h (avec immatriculation et port du casque obligatoires) –, le vélo à assistance électrique permet de satisfaire de plus en plus de types d’utilisation : parcourir rapidement le “dernier kilomètre” de son transport, puis être porté ou stocké ; pouvoir faire de la route en complément d’une utilisation urbaine…
“Le VAE permet également de remettre des gens au vélo car il gomme un peu toutes les contraintes de la pratique”, estime Greg Sand. Il auto-renforce en somme la dynamique actuelle du vélo. Il devient même un produit à part entière, très “tendance”. Pour le dirigeant de Moustache Bikes, “tous les atouts en termes de design traduisent des avantages en termes de technologies. Par exemple, le moteur alourdit les vélos et modifie le travail des cadres. Nous avons donc modifié le look du cadre en lui apportant une plus grande rigidité. Nous développons également des garde-boue tubulaires qui donnent du style tout en intégrant la câblerie, explique-t-il. Pour nous, le VAE est clairement une alternative à la 2e voiture en ville”.

 

Courbe ascendante

 

Toutefois, les VAE ne représentent à ce jour en volume que 2 % des ventes de vélos en France. N’y aurait-il donc pas là un effet de mode ? Pour Sylvie Woroniecki, il s’agit bien au contraire d’une tendance de fond, avec “un produit qui rentre dans la vie des gens” et qui commence simplement à être “un peu moins méconnu”. Écologique et économique, il répond également au besoin d’une certaine hygiène de vie, avec des effets bénéfiques pour la santé. “Aller travailler en pédalant, c’est quand même mieux que d’être coincé dans sa voiture. En ville, des motards se mettent eux aussi aux vélos électriques”, lance Frédéric Dumas. “Et la voiture en ville, ça devient de plus en plus compliqué” résume Jean-Christophe Barre.

 

“Comme beaucoup de déplacements domicile-travail sont réalisés sur 5-10 km, et que faire 1 000 kilomètres en vélo électrique revient à 1 euro, le VAE s’avère très intéressant”

 

Plus avancées que les entreprises, certaines collectivités locales y voient également déjà leur intérêt et remplacent leurs actuelles flottes de voitures par des VAE : “À l’échelle d’une mairie, le vélo électrique offre un déplacement performant pour les agents et s’intègre dans des stratégies de réduction des coûts”, explique Gwendal Caraboeuf, dont la flotte Velogik de 700 unités, et toujours en progression, compte une majorité de vélos électriques.

 

“Les prix des carburants devant augmenter, le VAE conserve un potentiel de développement important pour l’avenir”, observe encore Sylvie Woroniecki. De fait, la marge de progression de la France reste à ce jour considérable par rapport à ses voisins allemands et hollandais. 380 000 VAE ont été vendus en 2012 en Allemagne, soit 10 % en volume du marché du cycle de ce pays. Une proportion encore plus importante aux Pays-Bas.

 

“Ce n’est pas comparable avec la France : il n’y a pas les mêmes infrastructures”, souligne Sylvie Woroniecki. En effet, il existe des freins à un développement massif du VAE. Selon les professionnels, ces freins relèvent notamment de la peur de se retrouver en danger et de se faire dérober son vélo. “En France, 320 000 vélos sont volés chaque année”, indique Gwendal Caraboeuf qui a créé avec Vélogik un module de formation sur les questions de sécurité liées aux déplacements quotidiens à vélo, et dont profitent notamment des entreprises pour leurs salariés. “C’est un bon moyen de convaincre les personnes qui font du vélo pour le plaisir d’en faire également pour se déplacer”, commente-t-il.

 

“Il faudrait quelques efforts supplémentaires des villes, propose Greg Sand chez Moustache Bikes. Plus d’incitations financières, plus de sécurisation des parkings à vélos et des voies parallèles aux routes.” Sera-t-il entendu ? Diverses initiatives sont en tout cas prescrites dans l’actuel projet de loi de transition énergétique : indemnités kilométriques pour les salariés se rendant à leur travail à vélo, réduction d’impôt pour les sociétés mettant des vélos gratuitement à la disposition de leurs employés, déploiement de voies de circulation et de places de stationnement, infrastructures de stationnement sécurisées dans les nouveaux immeubles équipés de parkings ou lors de travaux…

 

L’appel de la campagne

 

En attendant, le vélo à assistance électrique se développe rapidement pour le loisir et le tourisme. Version sportive du vélo électrique, le VTT à assistance électrique autorise une nouvelle pratique de ce sport. “Le VTT sollicite beaucoup le corps. L’assistance électrique permet de continuer à faire des efforts tout en allant plus loin. Le but, c’est de prendre du plaisir tout le temps, autant à la montée qu’à la descente”, explique Greg Sand.

 

“À l’instar du vélo en bord de Loire, le vélo à assistance électrique permet de faire du temps de transport un moment de loisir”

 

Côté tourisme, le VAE devient un véritable outil pour faire découvrir les terroirs, en particulier dans des régions où “ça monte ou ça descend tout le temps”. À l’instar du vélo en bord de Loire, il permet de faire du temps de transport un moment de loisir et de découverte. À Villes-sur-Auzon en Vaucluse, Ingrid Nueil, dirigeante de la cave vinicole Terraventoux, a même créé une filiale, Terrabike, afin de développer et de maîtriser ce concept. Multipliant les circuits thématiques tout au long de la saison, la directrice générale note que cette approche “permet aux amoureux du vin et du terroir de découvrir le vélo et aux amoureux du vélo de découvrir le vin, le vignoble, sa terre, sa richesse…” Belle réussite : Terrabike devrait doubler sa flotte de vélos en 2015. Le vélo devient bien ici un véhicule de premier plan, sinon le véhicule de base de l’avenir.  

 

Équipements : du sport au confort

Avec plus de 650 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, soit une petite moitié du résultat du secteur, les équipements et accessoires gravitant autour du vélo affichent une progression de 8 %. Pour Frédéric Dumas, PDG du réseau de magasins spécialisés Freemoos, “cette progression est plus le fait du sportif, et même du sportif masculin, que du déplacement”. Antivols, casques, maillots, compteurs cardio, brassards, pompes, freins, éclairage, sacs à eau, sacoches, garde-boue, porte-bagages, porte-vélos, bidons, porte-bidons… Telle est, hormis les pièces de remplacement, l’offre courante dans laquelle on trouve avant tout des références pour le vélo “loisir”.

“Il y a cependant un marché à développer avec le vélo utilisé comme moyen de transport et avec le vélo à assistance électrique, reconnaît Frédéric Dumas, que ce soit pour se protéger de la pluie, pour la bagagerie, pour les paniers et sacoches”. Une offre composée de caisses de transport, remorques, vêtements, ustensiles de protections (pare-jupes, serre-pantalons…), sièges enfants, couvre-selles, klaxons, manchons de guidons, housses de protection, produits design…

“Le vélo ne fait pas encore partie de la culture en France. En Allemagne ou en Hollande, les gens investissent également autour du vélo. Quand ils mettent 2 000 euros dans un cycle, ils peuvent en rajouter 500 pour les accessoires”, commente Greg Sand, fondateur associé de Moustache Bikes. Ce qui laisse donc espérer encore un beau développement de ce segment de marché.

Selon Jean-Christophe Barre de la Bécane à Jules, le développement des accessoires peut même déboucher sur de nouveaux modèles. Ainsi, parle-t-il du “cargo bike”, un vélo possédant une caisse à l’avant pour transporter du matériel. “Les véhicules de ce type sont appelés à se développer pour remplacer la deuxième voiture du foyer, celle qui sert à faire les courses”, prédit-il.

 

L’Heureux cyclage : le vélo recyclé se fait un nom

En parallèle du développement de l’usage du vélo pour se déplacer, se multiplient dans les villes les ateliers “participatifs et solidaires” d’entretien et de réparation. Le principe est en particulier de mettre à disposition des utilisateurs un lieu, des outils et bien sûr des conseils, pour qu’ils puissent s’occuper eux-mêmes de leurs bicyclettes et devenir ainsi autonomes. En 2014, on compte une centaine de ces lieux regroupés au sein d’un réseau : L’Heureux cyclage.

Parmi eux, La Bécane à Jules, atelier créé à Dijon en 2007, sous le régime associatif, par un bénévole passionné, Jean-Christophe Barre. Depuis, en plus de ses ateliers, La Bécane à Jules, qui emploie à ce jour une dizaine de personnes, a développé ses activités : elle s’occupe de la flotte de vélos de location du Grand Dijon, fait du marquage antivol, développe le vélo-école, elle répare, relooke et remet en service des vélos à partir de cadres et de pièces d’anciens vélos bien solides et souvent issus des années 1970 : des Lapierre, Gitane, Peugeot, Motobécane… L’équipe de Jean-Christophe Barre en a même fait une nouvelle marque sur le mode vintage, “Re Fab-Dijon”, pour laquelle elle a été primée cette année lors des 1ers Trophées de l’économie circulaire.

Si la Bécane à Jules a pour l’instant sorti quelques dizaines de modèles de sa marque, la ressource de cette activité de recyclage est de fait importante : “7 vélos sur 10 qui sont jetés en déchetterie sont encore en bon état” indique Jean-Christophe Barre, dont le but est d’industrialiser un peu plus la démarche. Étudiant le potentiel de mise en œuvre de filières locales pour le réemploi de vélos, l’Heureux cyclage estime qu’environ 1,5 million de vélos sont détruits chaque année en France, et que le cycle de vie d’un vélo est “court et peu optimisé”.

 

Chiffres clés
Parc français : 26 millions de vélos
Chiffre d’affaires 2013 (cycles + accessoires) : 1,502 Mde dont 45 % pour les détaillants spécialisés, 33 % pour les grandes surfaces multisports, 14 % pour Internet.
300 marques de cycles dont 150 de VAE.
12 000 salariés.
Production française : 900 000 vélos (2011).
Importations : 2,3 millions.
Prix moyen d’un vélo : 303 euros.
(Sources : Observatoire du cycle, Conseil national des professions du cycle)
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