vendredi, 03 septembre 2021 08:47

Européan Mobility Week 16-22 sept.

Mobilités durables : en sécurité et en bonne santé !

Le thème annuel de la Semaine européenne de la mobilité pour 2021 est « En sécurité et en bonne santé avec les mobilités durables ». Le choix du thème de cette année rend hommage aux épreuves subies par l'Europe (et le monde) pendant la pandémie de COVID-19. Il reflète également les opportunités de changement résultant de cette crise sanitaire sans précédent en Europe. Les villes et les services urbains ont mis en place des réponses créatives et résilientes à la pandémie. Cette année, la semaine européenne de la mobilité célèbre la résilience des villes et leurs réalisations, tout en cherchant à maintenir cet élan. Les tendances qui se sont dessinées l'année dernière, telles que le développement de la mobilité active et le recours aux mobilités à émissions faibles ou nulles, doivent être davantage encouragées.

Le 20 septembre 2020, Kidical Mass Cologne (Allemagne) a organisé une balade à vélo adaptée aux enfants à travers Cologne pour mettre en évidence et faire campagne en faveur de politiques de transport adaptées aux enfants dans leur ville. L’action, organisée sous le slogan « enfants à vélo », était ouverte aux participants de tous âges et a eu lieu le 20 septembre, marquant la Journée mondiale de l’enfance 2020, célébrée en Allemagne à cette date.

 

Avec des rues sécurisées par la politique locale, les participants ont voyagé en toute sécurité de Köln Rudolfplatz au parc Leo-Amann dans le quartier Ehrenfeld de la ville.

Un certain nombre d’organisations ont contribuer à l’action et sensibiliser à la question. Greenpeace Cologne, par exemple, a organisé une barrière humaine pour protéger les pistes cyclables près de la fin de l’itinéraire, soulignant l’importance de la sécurité routière, tandis que l’UNICEF Allemagne et Greenpeace Youth Cologne ont organisé des activités pour les enfants à mi-parcours, telles que la peinture de rue, soulignant les questions relatives aux droits des enfants en allemanagne.

La nouvelle passerelle pour les piétons et cyclistes, reliant les quais des Cigognes et des Pêcheurs, mis en place vendredi 18 juin.

44 mètres de long, 52 tonnes, 1m60 de haut.

Attendu depuis de longs mois, le beau bébé est arrivé, en temps et en heure, du côté des berges de l’Ill, devant des dizaines d’habitants du secteur Douves et Berges voisin, qui n’ont pas loupé une miette du spectaculaire chantier. Si les piétons et les cyclistes devront encore s’armer de patience pour l’emprunter et enjamber l’Ill entre les quais des Cigognes et des Pêcheurs (mise en service prévue fin août), la passerelle a déjà fait son petit effet du côté des promeneurs.

Le coût final de l'ouvrage s'élève à 1 099 000 €uros.

https://www.dna.fr/societe/2021/06/18/video-mulhouse-une-passerelle-a-quai

Dans un village alpin d'Autriche, les skieurs ont cédé la place aux amateurs de VTT sur les remonte-pentes, un nouveau filon pour survivre dans une région forcée de s'adapter au manque de neige lié au réchauffement climatique.

La station Sankt Corona am Wechsel, située à une heure au sud de Vienne, n'a pas désempli cet été, attirant sur ses pistes vallonnées, ses sinueux sentiers forestiers et ses parcours à bosses des cyclistes de tous âges.

Avant cette reconversion qui fait des émules, "nous étions une destination à 100% hivernale", raconte à l'AFP son directeur Karl Morgenbesser.

Mais au fil des ans, cet ancien moniteur de ski a vu le manteau neigeux se raréfier, et cette tendance va s'accélérer au cours des prochaines décennies dans les zones situées au-dessous de 1.500 mètres, ont alerté les experts climat de l'ONU (Giec) dans un récent rapport.

Des centaines de remontées mécaniques ont déjà fermé dans les Alpes, qui ont perdu près d'un mois d'enneigement en basse et moyenne altitude depuis un demi-siècle.

 

 

L'Autriche, grande nation de montagnes, est en première ligne. Dès 2014, St. Corona, qui culmine à 900 mètres, a démonté ses principaux équipements, alors que le nombre de skieurs était tombé à 25.000, contre 70.000 il y a une vingtaine d'années.

Luge d'été aux allures de montagnes russes, espace d'escalade et surtout VTT: M. Morgenbesser a totalement revu le modèle économique de la station, dorénavant focalisée sur les beaux jours.

Avec le développement des vélos électriques, rendant l'ascension plus facile, l'activité a vraiment décollé dans ce village de 400 habitants, devenue une des destinations privilégiées du "mountain bike" en Autriche.

Sans compter l'engouement pour les sports de plein air ravivé par la pandémie de coronavirus.

"Nous aimons venir ici en famille", témoigne Lisa Goeschl, tout en surveillant d'un oeil son jeune fils, tandis que son mari, fan de VTT, dévale les pistes.

"La saison estivale fait un tabac car il y a toute une panoplie d'activités", s'enthousiasme la jeune femme de 33 ans, qui skiait dans son enfance à St. Corona.

Cerise sur le gâteau, plus besoin de prendre une navette pour rejoindre le sommet des pistes: la station a installé cette année une nouvelle remontée, permettant d'attacher le guidon de son vélo et de se laisser conduire tout en haut.

"Un tire-fesses spécialement conçu pour l'été", vante M. Morgenbesser.

- "Inévitable diversification" -

"Je l'ai voulu le plus simple possible", explique l'inventeur du système easyLOOPsystem d'accrochage des deux-roues, Simon Hanl, qui a déposé un brevet. "Je n'ai eu que des échos positifs", dit-il, avec à son compteur plus de 35.000 trajets déjà.

Il reçoit des demandes du monde entier, "même d'Afrique du Sud", sourit ce jeune entrepreneur de la région, amateur de VTT.

Karl Morgenbesser est lui aussi très sollicité par d'autres stations, curieuses de savoir comment St. Corona se prépare à un futur sans neige.

"On s'inspire clairement de leur exemple", souligne Marlene Krug, chargée de démocratiser le VTT à Saalbach (ouest), qui accueille régulièrement des courses de championnat du monde. "C'est spectaculaire de voir" comment ils ont fait leur mue, dit-elle.

Si certains ont longtemps misé sur la neige artificielle, les températures sont devenues si élevées que "la diversification vers l'été est inévitable", souligne Robert Steiger, expert de l'université d'Innsbruck qui étudie l'impact du changement climatique sur le tourisme.

Et dans cette transformation, le VTT "peut définitivement séduire" une large cible, estime-t-il.

A St. Corona en tout cas, le pari est réussi: la station attire désormais 130.000 visiteurs du printemps à l'automne... et l'appétit des investisseurs, qui ont racheté hôtels et restaurants naguère laissés à l'abandon.

© 2021 AFP

La matinée du jeudi 24 juin, collectivités et représentants d’acteurs économiques du Grand Est se sont retrouvés pour échanger sur les démarches locales en matière de logistique urbaine durable et la mise en action concertée entre acteurs privés et publics

Retour en vidéo sur les temps forts de l’événement diffusé en direct.

 
 

La logistique urbaine, ses enjeux, ses pistes d’action

Mathieu Gardrat, ingénieur de recherche au Laboratoire Aménagement Economie Transports (LAET), nous présente en quelques minutes un aperçu de ce qu’est la logistique urbaine : la définition, le périmètre, les principaux enjeux et chiffres clés. Il parle également de l’évolution que connaît la logistique urbaine ces dernières années et des familles d’action pour la rendre plus durable.

Abraham LAMAH (Logistic Low Carbon) et Marion COTTET (Cerema) ont ensuite présenté le programme CEE InTerLUD et l’accompagnement mis à la disposition des collectivités et acteurs économiques dans la mise en œuvre d’une démarche locale en faveur de logistiques urbaines plus durables.

La démarche de logistique urbaine durable de l’Eurométropole de Strasbourg

Lors de son intervention, Anne-Marie JEAN (vice-présidente en charge du développement économique) est revenue sur la démarche de l’Eurométropole de Strasbourg en matière de logistique urbaine, dont la ZFE marchandises, le transport par voie fluviale et l’outil e-toile logistique – développé par l’agence d’urbanisme ADEUS.

La Communauté d’Agglomération Sarreguemines Confluences

Mise en place d’une solution de logistique urbaine durable – cas d’une collectivité de 65 000 habitants

Jean-Bernard BARTHEL (vice-président développement durable et transition énergétique) et Claire KIEFFER (Cheffe du service Transition Energétique) ont présenté la démarche de Sarreguemines Confluences pour réduire l’impact environnemental du transport sur leur territoire. Ils ont présenté leurs stations de carburants alternatifs (électrique, GNV et hydrogène) et ont fait part de leur retour d’expérience.

L’intervention de Jean-Vicent BAUWENS (dirigeant de la société Airbornes) a permis de compléter l’exposé avec le témoignage d’un acteur économique, dont l’activité s’est développée avec la mise en place des bornes de recharge.

La Métropole du Grand Nancy

La démarche d’engagement volontaire en faveur d’une logistique urbaine durable et l’accompagnement du programme InTerLUD

Pour la Métropole du Grand Nancy, Leonel DA CUNHA () et Véronique TECHE () ont présenté la démarche portée par la collectivité en matière de logistique urbaine durable et sont revenus plus précisément sur son engagement dans le programme InTerLUD. En effet, le Grand Nancy est la première collectivité du Grand Est à s’être engagée dans le programme !

Des témoignages de représentants d’acteurs économiques du Grand Est

Lors d’un échange animé par Jérôme BERGEROT (animateur), Michel CHALOT (FNTR Grand Est), Christophe SCHMITT (TLF), Philippe PAUL (Passion Froid – Groupe Pomona) et Valentin VARIN (CRMA Grand Est) ont pendant plus d’une vingtaine de minutes présenté les enjeux de la logistique urbaine pour leurs différents secteurs. L’occasion de souligner l’importance de prendre en compte, dans la réflexion autour de la logistique urbaine, l’aspect économique et les contraintes propres à certains secteurs d’activité – notamment autour du verdissement des flottes : implantation et disponibilité d’infrastructures de recharge et d’avitaillement, délais de production de véhicules propres pour les professionnels, etc.

Cette table ronde a été l’occasion pour ces représentants de se montrer force de proposition et d’inviter les collectivités à travailler ensemble, en s’appuyant sur l’expertise des acteurs économiques locaux, pour construire des mesures cohérentes et satisfaisantes face aux réalités de terrain et aux attentes de l’ensemble des parties prenantes.

 

 

 

 

 

Lancé ce 1er juillet dans le cadre du congrès de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui se tient jusqu’au 4 juillet à Montpellier, le programme Objectif Employeur Pro-Vélo ambitionne de sensibiliser employeurs et salariés à la pratique du vélo pour aller travailler. Explications.

En France, on aime le vélo, mais on ne le pratique pas... C'est le constat que fait encore aujourd'hui la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui tient son congrès national à Montpellier du 1er au 4 juillet. L'Hexagone n'est pas bon élève en la matière, avec un peu moins de 2% de vélo-taffeurs, comme on appelle ces salariés qui partent travailler à vélo, soit quelque 500.000 personnes (selon les derniers chiffres connus de 2017).

Pour inverser cette tendance, la FUB lance ce 1er juillet son programme Objectif Employeur Pro-Vélo. Financé par le dispositif des Certificats d'économie d'énergie jusqu'à décembre 2023, il vise à inciter les employeurs publics, privés et associatifs à déployer une véritable culture vélo dans leurs établissements afin d'obtenir le label Employeur Pro-Vélo et ainsi multiplié le nombre de salariés utilisant leur vélo pour venir travailler.

« Un enjeu de société qui n'est pas réservé à une poignée d'activistes »

« L'année 2020 a été exceptionnelle, on a gagné cinq à dix ans, selon où on est sur le territoire en France, et le vélo a été re-légitimé comme mode de transport du quotidien, observe Olivier Schneider, président de la FUB, en préambule du congrès. Ce n'était donc pas une utopie... Les acteurs travaillent ensemble depuis longtemps et ont pu réaliser des aménagements temporaires dès fin avril début mai 2020. Est-ce juste un feu de paille, une mode ? Non, c'est une lame de fond, même si on reste sur une pratique encore faible du vélo par rapport au potentiel. Maintenant que cette appétence est avérée, il faut transformer l'essai. On a vu, durant les campagnes des élections régionales et départementales, que les décideurs avaient compris que le vélo est un élément de programme indispensable. Ce sera un des enjeux de 2022 et au-delà. Mais aujourd'hui, il faut que le vélo sorte de la cible facile des "bobos" de centre-ville et qu'on s'adresse aussi aux zones rurales ou périurbaines, aux quartiers politique de la ville. »

Nicolas Le Moigne, président de Vélocité Grand Montpellier, confirme l'engagement des collectivités dont les politiques publiques progressent dans le sens d'une plus grande place faite aux cyclistes dans la ville : « A Montpellier, Michaël Delafosse a mis en place une aide à l'achat d'un vélo électrique, il affiche la volonté de ne pas revenir en arrière sur les aménagements transitoires, et on observe une modification en cours des plans de circulation... Dans le baromètre de la cyclabilité de la ville, Montpellier avait du retard mais la ville a été distinguée pour la meilleure progression... La population est prête aux changements à Montpellier, et depuis la crise Covid, ça s'accélère. Le vélo a besoin d'une véritable programmation, et non d'une politique cyclable sparadrap ! Aujourd'hui, c'est un véritable enjeu de société qui n'est pas réservé à une poignée d'activistes ».

Lire aussi9 mnA Montpellier, comment le vélo a changé de braquet

 

Un trou dans la raquette

Sensibiliser les employeurs sera ardu. Car comme le rappelle Olivier Schneider, « les employeurs n'étaient les plus favorables au vélo »... Pourquoi ?

« Souvent, en raison de la crainte du danger donc il faut casser cette image qui est fausse, répond Annie-Claude Thiolat, vice-présidente de la FUB. Il y aussi la question du temps : il faut convaincre l'employeur qu'il faut investir ce temps d'information et sensibilisation auprès de ses salariés. Le Fonds de mobilité durable (forfait prévu par la loi d'orientation des mobilités du 24 décembre 2019 afin d'encourager le recours à des modes de transports alternatifs et durables, NDLR) sera obligatoire, un dispositif que les employeurs connaissent très mal. »

 
 
 
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C'est en 2019 que la FUB, avec notamment l'appui de l'ADEME, a décidé de créer un label pour valoriser les employeurs qui promeuvent la solution vélo auprès de leurs collaborateurs et de leurs clients. L'année 2020 a été consacrée à une phase d'expérimentation du projet de référentiel d'actions « Pro Vélo » auprès d'une quarantaine d'employeurs bêta-testeurs. Cette phase a donné lieu à la création d'outils à destination des employeurs qui s'engageront dans la démarche : le référentiel récapitulant les différents critères de labellisation, un livre blanc qui servira de guide pratique, et un programme visant à accompagner financièrement et techniquement les employeurs volontaires.

« Il y a un trou dans la raquette dans les entreprises où on passe quarante années de notre vie !, souligne Annie-Claude Thiolat. Il existe déjà, au niveau européen, le label "Cycle Friendly Employer", qui est très exigeant au regard de la petite culture vélo qu'on a en France chez les employeurs... Avec l'aide de l'ADEME, nous avons réuni des entreprises et des cabinets conseil pour adapter ce référentiel aux habitudes françaises. Il y a tellement peu de culture vélo que beaucoup pensent bien faire quand ils ont installé des parkings à vélo ! La marge de progression est importante... »

« Mieux réveillés, plus performants, moins malades »

Après s'être inscrit sur la plateforme du programme, qui sera opérationnelle en septembre, l'employeur réalisera un autodiagnostic en ligne pour évaluer le niveau de maturité en matière de politiques cyclables dans son établissement. Une réunion de cadrage avec un expert l'orientera sur des axes d'améliorations, et il pourra alors sélectionner, dans le catalogue proposé par le programme, les services et équipements à mettre en place (services éducatifs mobilités, équipements, services techniques, prestations de conseil). Au terme de sa démarche, un audit évaluera le niveau de labellisation obtenu (bronze, argent ou or) et l'employeur rejoindra alors la communauté des employeurs pro-vélo.

Annie-Claude Thiolat liste les avantages : « Les vélo-taffeurs sont mieux réveillés, plus performants, moins malades, et l'employeur va faire des économies sur ses places de parking et développer une image lui permettant d'être plus séduisant pour attirer de jeunes talents ».

Objectifs fixés par la FUB : 4.500 employeurs labellisés et 500.000 salariés sensibilisés, et 25.000 emplacements vélo cofinancés d'ici fin 2023.

Le budget de ce programme Objectif Employeur Pro-Vélo est de 40 millions d'euros jusqu'à fin 2023, soit 80 millions d'euros au total puisqu'il prendra en charge environ la moitié des investissements consentis par les entreprises. Celles-ci bénéficieront en effet de remboursement à hauteur de 60% pour les services conseil et de 40% sur le volet technique, avec des enveloppes plafonnées à 4.000 euros pour les entreprises de moins de 50 salariés, 6.000 euros pour celles de moins de 250 salariés, et de 8.000 euros pour celles de plus de 250 salariés. Le label perdurera au-delà de 2023 mais ne sera plus financé.

Trop souvent lors de travaux routiers le seul critère pris en compte pour l'amélioration des infrastructures routière est le déplacement automobile et les perdants sont souvent le pieton ou le vélo.Environ 150 cyclistes venus du Florival, des vallées de Thur et de la Doller et même de Mulhouse ont convergé samedi 19 juin vers Thann pour répondre à l’invitation du CADres Thur Doller qui demandent aux élus de prioriser des aménagements cyclables utilisables au quotidien et sécurisés entre Cernay, Thann, les deux Aspach, Leimbach et Roderen.
 

dimanche, 20 juin 2021 21:44

Ljubljana l'exemple à suivre

La ville de Ljubljana en Slovénie a peu à peu exlu l'automobile du centre ville les commerçants inquiets au début de cette mesure ont désormais le sourire car concrètement leur activité est en nette augmentation.

La mobilité électrique, c'est le nouvel Eldorado des équipementiers du monde entier. De son coté Bosch l'a compris depuis belle lurette et s'est engouffré sur le marché du vélo électrique, avec le succès qu'on lui connait aujourd'hui. Très en retard sur le sujet, c'est au tour du français Valeo, l'un des principaux concurrents de Bosch sur le segment automobile, de s'intéresser à l'assistance électrique, en proposant un kit de motorisation complet pour vélo. 

 

Valeo, un kit vélo électrique made in France

Attention Thug life ?. Le kit dont est équipé le triporteur est encore un prototype, il ne s'agit pas d'une version finalisée. Surtout, il est à la norme nord-américaine et non européenne (EN 15194). Cela signifie que le bridage moteur, la coupure de l'assistance électrique, s'effectue à 32 km/h au lieu des 25 règlementaires. Un illicite ili Cycles. Légalement, ce vélo ne devrait pas rouler sur la voie publique. Mais il s'agit d'un test en vue d'une commercialisation.

Au-delà du bridage un peu plus élevé, c'est surtout la puissance de l'engin qui s'avère assez bluffante. Le couple en sortie moteur est de 130Nm¹ (il sera commercialisé ainsi). Dès nos premiers tours de roues dans les rues de Nantes, l'engin décoiffe ! Ce couple élevé permet des relances très vives. Il ne faut pas oublier également que Valeo, si elle s'intéresse au marché du particulier, a aussi en vue celui de la logistique urbaine. Cette vigueur sera la bienvenue pour le pilote d'un vélo cargo bien chargé, surtout avec du dénivelé.

Moteur et batterie sont encore assez grossiers. Espérons qu'ils perdent en volume sur la version finale

Rappelons que le couple est indépendant de la vitesse maximale d'assistance et de la puissance moteur. On peut avoir un moteur très coupleux, même sur un kit 250W bridé à 25 km/h. A titre de comparaison, un moteur Bosch eBike Performance CX - le plus coupleux de la gamme de l'équipementier allemand - culmine à 85Nm, tout comme le nouveau EP8 de Shimano. Un moteur électrique Brose présente un couple de 90 Nm. Quant à ceux de Yamaha (PW-X2 et PW-ST), ils offrent un couple de 70Nm.

Le moteur Valeo offre un système "Walk", pour pousser le vélo vers l'avant (fonction commune sur de nombreux VAE). Mais il offre aussi une marche arrière. Pratique, notamment pour un vélo cargo chargé. Au niveau de l'assistance, le système propose trois niveaux : Low, High et Predict. Ce dernier mode permettant de laisser le servo-moteur décider d'enclencher le mode Low ou High en fonction de la situation (vitesse, dénivelé, couple...).

Boite de vitesse Effigear

Valeo x Effigear, du franco-français ??

Comme nous le relations dans notre précédent article, Valeo s'est adossé à un autre fabricant français, Effigear (basée à Maclas dans la Loire). Si Valeo s'occupe de toute la technologie électronique et motorisation électrique, Effigear, de leur coté, fournissent une solution clé en main de boite de vitesses intégrée. Elle est peut être utilisée comme une boite auto. En d'autres termes, l'utilisateur du vélo n'a plus besoin de se soucier de son braquet, le système va choisir à sa place. Mais les vitesses peuvent aussi être passées manuellement (bouton Plus et Moins).

L'intérieur de la boîte Effigear

La boite de vitesse Effigear possède 7 vitesses. Sur notre galop d'essai nantais avec le ili Cycles, on a pu constater, malgré le fait que le kit était encore un prototype, que les passages de vitesses sont onctueux et bien étagés. On ressent à peine le moment où la pignonnerie s'active pour durcir ou assouplir le pédalage. Comme vous pouvez le voir sur les photos, c'est une chaine qui entraine le système (mais la courroie est possible). La roue arrière est dotée d'un pignon unique, qui entraine le plateau avant.

Le pignon arrière est fixe. Ainsi, il continue d'entrainer le plateau, même lorsque vous arrêtez de pédaler (c'est assez curieux au départ). Cela permet au système d'être informé de la vitesse en cours et d'anticiper le bon braquet au moment où l'utilisateur se remet à pédaler.

La commande au guidon est hideuse. Mais encore une fois, il ne s'agit que d'un prototype. Espérons que les équipes Valeo sauront trouver un designer capable de faire quelque chose de plus élégant (ça ne devrait pas être trop difficile). Le display que l'on a essayé est peu lisible au soleil. Les différentes commandes permettent d'activer l'éclairage du vélo, la marche avant et arrière. On peut changer le mode d'assistance et débrayer la boite de vitesse pour passer en mode manuel. Lorsque l'on éteint l'assistance, on peut enclencher le mode "antivol" qui débraye le système (les manivelles tournent dans le vide).

Le kit électrique Valeo / Effigear est prometteur. La motorisation est puissante et coupleuse, et le système de boite de vitesse agréable en mode tout automatique. On sent une technologie maitrisée, même si l'on note qu'il y a un effort sur le design et le volume de l'ensemble. On a ressenti un peu de flottement parfois dans le pédalage et des frictions parasites, mais encore une fois, il s'agit d'un prototype. Le kit est aussi un peu trop bruyant, mais cela sera sûrement amélioré.

Les premiers modèles de vélos électriques équipés devraient arriver dans les rayons des vélocistes fin 2021, voire début 2022. Les marques françaises de VAE passeront-elles le pas de proposer des gammes complète avec ce nouveau moteur français ? Wait and see...

 

 

 

 

 

Une opération de mise en sécurité de la piste cyclable de la rue Woelfelin, menée par l’association CADRes de Colmar et environs, s’est déroulée à la sortie des classes de l’école Wickram.

 

Opération de sensibilisation à la sortie de l'école Wickram à Colmar, une pagaille pas très appréciée par les parents en voiture.  Photo DNA /J.-R.H. Opération de sensiblisation à la sortie de l'école Wickram, pagaille pas très appréciée par les parents en voiture.  Photo DNA

L’objectif était d’empêcher le stationnement gênant des automobilistes en reprenant l’idée d’une action réalisée par un collectif de Lyon. Les participants ont ainsi positionné leurs vélos tout au long de la piste, en espérant sensibiliser les usagers au respect de cet espace qui leur est réservé et celui du code de la route.

Ce n’est pas l’aménagement qui est en cause, mais le comportement des parents automobilistes

Comme l’a souligné la présidente de l’association Céline Walter : « Le stationnement intempestif sur les pistes cyclables est un problème que nous connaissons bien dans différents coins de la ville ; la problématique du stationnement des parents d’élèves devant les écoles fait partie de ce fléau pour les cyclistes ; l’image renvoyée aux enfants est d’autant plus affligeante ! »

Si le choix de cette action s’est porté sur l’école Wickram, c’est que le problème y est particulièrement criant. Ce n’est pas l’aménagement qui est en cause, mais clairement le comportement des parents automobilistes, précise-t-on au sein de l’association. C’était aussi l’occasion de faire un peu de pédagogie, en rappelant aux conducteurs mécontents que le parking Rapp se trouve à 300 m, où ils disposent d’une heure de stationnement gratuite. Force est de constater que ce problème se pose ailleurs, à l’école Jean-Jacques Rousseau et à l’Institut Saint-Jean entre autres, avec les mêmes difficultés aux heures de sorties.

L’association a d’ailleurs adressé en début de semaine un courrier commun aux différents adjoints concernés de la municipalité (éducation, voirie, mobilité douce). Le but étant de les inviter à dresser un état des lieux de l’accessibilité aux différents établissements scolaires.

La mise en place du dispositif « Savoir rouler à vélo », déployé prochainement dans les écoles primaires ne pourra avoir une réelle efficacité auprès des enfants et des parents, que si leur sécurité est assurée aux abords des écoles.

Par leur présence, le maire Eric Straumann et l’adjoint aux mobilités douces et urbaines Frédéric Hilbert, tous deux à vélo, ont apporté leur concours à l’opération. Les élus ayant partagé les constats des usagers de la bicyclette sur place, il est permis d’espérer que le message soit compris et entendu. Certaines solutions ont été émises par les participants. Notamment la fermeture éventuelle de la rue par une barrière aux heures de sorties, à l’image de ce qui se fait à l’école Pasteur ou pourquoi pas la présence d’un papy trafic.

L’association CADRes fait la promotion du vélo comme moyen de déplacement doux, anime une vélo-école pour adultes et a à cœur de défendre la place du vélo dans la ville et les territoires.

 

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