Lancé ce 1er juillet dans le cadre du congrès de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui se tient jusqu’au 4 juillet à Montpellier, le programme Objectif Employeur Pro-Vélo ambitionne de sensibiliser employeurs et salariés à la pratique du vélo pour aller travailler. Explications.

En France, on aime le vélo, mais on ne le pratique pas... C'est le constat que fait encore aujourd'hui la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui tient son congrès national à Montpellier du 1er au 4 juillet. L'Hexagone n'est pas bon élève en la matière, avec un peu moins de 2% de vélo-taffeurs, comme on appelle ces salariés qui partent travailler à vélo, soit quelque 500.000 personnes (selon les derniers chiffres connus de 2017).

Pour inverser cette tendance, la FUB lance ce 1er juillet son programme Objectif Employeur Pro-Vélo. Financé par le dispositif des Certificats d'économie d'énergie jusqu'à décembre 2023, il vise à inciter les employeurs publics, privés et associatifs à déployer une véritable culture vélo dans leurs établissements afin d'obtenir le label Employeur Pro-Vélo et ainsi multiplié le nombre de salariés utilisant leur vélo pour venir travailler.

« Un enjeu de société qui n'est pas réservé à une poignée d'activistes »

« L'année 2020 a été exceptionnelle, on a gagné cinq à dix ans, selon où on est sur le territoire en France, et le vélo a été re-légitimé comme mode de transport du quotidien, observe Olivier Schneider, président de la FUB, en préambule du congrès. Ce n'était donc pas une utopie... Les acteurs travaillent ensemble depuis longtemps et ont pu réaliser des aménagements temporaires dès fin avril début mai 2020. Est-ce juste un feu de paille, une mode ? Non, c'est une lame de fond, même si on reste sur une pratique encore faible du vélo par rapport au potentiel. Maintenant que cette appétence est avérée, il faut transformer l'essai. On a vu, durant les campagnes des élections régionales et départementales, que les décideurs avaient compris que le vélo est un élément de programme indispensable. Ce sera un des enjeux de 2022 et au-delà. Mais aujourd'hui, il faut que le vélo sorte de la cible facile des "bobos" de centre-ville et qu'on s'adresse aussi aux zones rurales ou périurbaines, aux quartiers politique de la ville. »

Nicolas Le Moigne, président de Vélocité Grand Montpellier, confirme l'engagement des collectivités dont les politiques publiques progressent dans le sens d'une plus grande place faite aux cyclistes dans la ville : « A Montpellier, Michaël Delafosse a mis en place une aide à l'achat d'un vélo électrique, il affiche la volonté de ne pas revenir en arrière sur les aménagements transitoires, et on observe une modification en cours des plans de circulation... Dans le baromètre de la cyclabilité de la ville, Montpellier avait du retard mais la ville a été distinguée pour la meilleure progression... La population est prête aux changements à Montpellier, et depuis la crise Covid, ça s'accélère. Le vélo a besoin d'une véritable programmation, et non d'une politique cyclable sparadrap ! Aujourd'hui, c'est un véritable enjeu de société qui n'est pas réservé à une poignée d'activistes ».

Lire aussi9 mnA Montpellier, comment le vélo a changé de braquet

 

Un trou dans la raquette

Sensibiliser les employeurs sera ardu. Car comme le rappelle Olivier Schneider, « les employeurs n'étaient les plus favorables au vélo »... Pourquoi ?

« Souvent, en raison de la crainte du danger donc il faut casser cette image qui est fausse, répond Annie-Claude Thiolat, vice-présidente de la FUB. Il y aussi la question du temps : il faut convaincre l'employeur qu'il faut investir ce temps d'information et sensibilisation auprès de ses salariés. Le Fonds de mobilité durable (forfait prévu par la loi d'orientation des mobilités du 24 décembre 2019 afin d'encourager le recours à des modes de transports alternatifs et durables, NDLR) sera obligatoire, un dispositif que les employeurs connaissent très mal. »

 
 
 
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C'est en 2019 que la FUB, avec notamment l'appui de l'ADEME, a décidé de créer un label pour valoriser les employeurs qui promeuvent la solution vélo auprès de leurs collaborateurs et de leurs clients. L'année 2020 a été consacrée à une phase d'expérimentation du projet de référentiel d'actions « Pro Vélo » auprès d'une quarantaine d'employeurs bêta-testeurs. Cette phase a donné lieu à la création d'outils à destination des employeurs qui s'engageront dans la démarche : le référentiel récapitulant les différents critères de labellisation, un livre blanc qui servira de guide pratique, et un programme visant à accompagner financièrement et techniquement les employeurs volontaires.

« Il y a un trou dans la raquette dans les entreprises où on passe quarante années de notre vie !, souligne Annie-Claude Thiolat. Il existe déjà, au niveau européen, le label "Cycle Friendly Employer", qui est très exigeant au regard de la petite culture vélo qu'on a en France chez les employeurs... Avec l'aide de l'ADEME, nous avons réuni des entreprises et des cabinets conseil pour adapter ce référentiel aux habitudes françaises. Il y a tellement peu de culture vélo que beaucoup pensent bien faire quand ils ont installé des parkings à vélo ! La marge de progression est importante... »

« Mieux réveillés, plus performants, moins malades »

Après s'être inscrit sur la plateforme du programme, qui sera opérationnelle en septembre, l'employeur réalisera un autodiagnostic en ligne pour évaluer le niveau de maturité en matière de politiques cyclables dans son établissement. Une réunion de cadrage avec un expert l'orientera sur des axes d'améliorations, et il pourra alors sélectionner, dans le catalogue proposé par le programme, les services et équipements à mettre en place (services éducatifs mobilités, équipements, services techniques, prestations de conseil). Au terme de sa démarche, un audit évaluera le niveau de labellisation obtenu (bronze, argent ou or) et l'employeur rejoindra alors la communauté des employeurs pro-vélo.

Annie-Claude Thiolat liste les avantages : « Les vélo-taffeurs sont mieux réveillés, plus performants, moins malades, et l'employeur va faire des économies sur ses places de parking et développer une image lui permettant d'être plus séduisant pour attirer de jeunes talents ».

Objectifs fixés par la FUB : 4.500 employeurs labellisés et 500.000 salariés sensibilisés, et 25.000 emplacements vélo cofinancés d'ici fin 2023.

Le budget de ce programme Objectif Employeur Pro-Vélo est de 40 millions d'euros jusqu'à fin 2023, soit 80 millions d'euros au total puisqu'il prendra en charge environ la moitié des investissements consentis par les entreprises. Celles-ci bénéficieront en effet de remboursement à hauteur de 60% pour les services conseil et de 40% sur le volet technique, avec des enveloppes plafonnées à 4.000 euros pour les entreprises de moins de 50 salariés, 6.000 euros pour celles de moins de 250 salariés, et de 8.000 euros pour celles de plus de 250 salariés. Le label perdurera au-delà de 2023 mais ne sera plus financé.

Trop souvent lors de travaux routiers le seul critère pris en compte pour l'amélioration des infrastructures routière est le déplacement automobile et les perdants sont souvent le pieton ou le vélo.Environ 150 cyclistes venus du Florival, des vallées de Thur et de la Doller et même de Mulhouse ont convergé samedi 19 juin vers Thann pour répondre à l’invitation du CADres Thur Doller qui demandent aux élus de prioriser des aménagements cyclables utilisables au quotidien et sécurisés entre Cernay, Thann, les deux Aspach, Leimbach et Roderen.
 

dimanche, 20 juin 2021 21:44

Ljubljana l'exemple à suivre

La ville de Ljubljana en Slovénie a peu à peu exlu l'automobile du centre ville les commerçants inquiets au début de cette mesure ont désormais le sourire car concrètement leur activité est en nette augmentation.

La mobilité électrique, c'est le nouvel Eldorado des équipementiers du monde entier. De son coté Bosch l'a compris depuis belle lurette et s'est engouffré sur le marché du vélo électrique, avec le succès qu'on lui connait aujourd'hui. Très en retard sur le sujet, c'est au tour du français Valeo, l'un des principaux concurrents de Bosch sur le segment automobile, de s'intéresser à l'assistance électrique, en proposant un kit de motorisation complet pour vélo. 

 

Valeo, un kit vélo électrique made in France

Attention Thug life ?. Le kit dont est équipé le triporteur est encore un prototype, il ne s'agit pas d'une version finalisée. Surtout, il est à la norme nord-américaine et non européenne (EN 15194). Cela signifie que le bridage moteur, la coupure de l'assistance électrique, s'effectue à 32 km/h au lieu des 25 règlementaires. Un illicite ili Cycles. Légalement, ce vélo ne devrait pas rouler sur la voie publique. Mais il s'agit d'un test en vue d'une commercialisation.

Au-delà du bridage un peu plus élevé, c'est surtout la puissance de l'engin qui s'avère assez bluffante. Le couple en sortie moteur est de 130Nm¹ (il sera commercialisé ainsi). Dès nos premiers tours de roues dans les rues de Nantes, l'engin décoiffe ! Ce couple élevé permet des relances très vives. Il ne faut pas oublier également que Valeo, si elle s'intéresse au marché du particulier, a aussi en vue celui de la logistique urbaine. Cette vigueur sera la bienvenue pour le pilote d'un vélo cargo bien chargé, surtout avec du dénivelé.

Moteur et batterie sont encore assez grossiers. Espérons qu'ils perdent en volume sur la version finale

Rappelons que le couple est indépendant de la vitesse maximale d'assistance et de la puissance moteur. On peut avoir un moteur très coupleux, même sur un kit 250W bridé à 25 km/h. A titre de comparaison, un moteur Bosch eBike Performance CX - le plus coupleux de la gamme de l'équipementier allemand - culmine à 85Nm, tout comme le nouveau EP8 de Shimano. Un moteur électrique Brose présente un couple de 90 Nm. Quant à ceux de Yamaha (PW-X2 et PW-ST), ils offrent un couple de 70Nm.

Le moteur Valeo offre un système "Walk", pour pousser le vélo vers l'avant (fonction commune sur de nombreux VAE). Mais il offre aussi une marche arrière. Pratique, notamment pour un vélo cargo chargé. Au niveau de l'assistance, le système propose trois niveaux : Low, High et Predict. Ce dernier mode permettant de laisser le servo-moteur décider d'enclencher le mode Low ou High en fonction de la situation (vitesse, dénivelé, couple...).

Boite de vitesse Effigear

Valeo x Effigear, du franco-français ??

Comme nous le relations dans notre précédent article, Valeo s'est adossé à un autre fabricant français, Effigear (basée à Maclas dans la Loire). Si Valeo s'occupe de toute la technologie électronique et motorisation électrique, Effigear, de leur coté, fournissent une solution clé en main de boite de vitesses intégrée. Elle est peut être utilisée comme une boite auto. En d'autres termes, l'utilisateur du vélo n'a plus besoin de se soucier de son braquet, le système va choisir à sa place. Mais les vitesses peuvent aussi être passées manuellement (bouton Plus et Moins).

L'intérieur de la boîte Effigear

La boite de vitesse Effigear possède 7 vitesses. Sur notre galop d'essai nantais avec le ili Cycles, on a pu constater, malgré le fait que le kit était encore un prototype, que les passages de vitesses sont onctueux et bien étagés. On ressent à peine le moment où la pignonnerie s'active pour durcir ou assouplir le pédalage. Comme vous pouvez le voir sur les photos, c'est une chaine qui entraine le système (mais la courroie est possible). La roue arrière est dotée d'un pignon unique, qui entraine le plateau avant.

Le pignon arrière est fixe. Ainsi, il continue d'entrainer le plateau, même lorsque vous arrêtez de pédaler (c'est assez curieux au départ). Cela permet au système d'être informé de la vitesse en cours et d'anticiper le bon braquet au moment où l'utilisateur se remet à pédaler.

La commande au guidon est hideuse. Mais encore une fois, il ne s'agit que d'un prototype. Espérons que les équipes Valeo sauront trouver un designer capable de faire quelque chose de plus élégant (ça ne devrait pas être trop difficile). Le display que l'on a essayé est peu lisible au soleil. Les différentes commandes permettent d'activer l'éclairage du vélo, la marche avant et arrière. On peut changer le mode d'assistance et débrayer la boite de vitesse pour passer en mode manuel. Lorsque l'on éteint l'assistance, on peut enclencher le mode "antivol" qui débraye le système (les manivelles tournent dans le vide).

Le kit électrique Valeo / Effigear est prometteur. La motorisation est puissante et coupleuse, et le système de boite de vitesse agréable en mode tout automatique. On sent une technologie maitrisée, même si l'on note qu'il y a un effort sur le design et le volume de l'ensemble. On a ressenti un peu de flottement parfois dans le pédalage et des frictions parasites, mais encore une fois, il s'agit d'un prototype. Le kit est aussi un peu trop bruyant, mais cela sera sûrement amélioré.

Les premiers modèles de vélos électriques équipés devraient arriver dans les rayons des vélocistes fin 2021, voire début 2022. Les marques françaises de VAE passeront-elles le pas de proposer des gammes complète avec ce nouveau moteur français ? Wait and see...

 

 

 

 

 

Une opération de mise en sécurité de la piste cyclable de la rue Woelfelin, menée par l’association CADRes de Colmar et environs, s’est déroulée à la sortie des classes de l’école Wickram.

 

Opération de sensibilisation à la sortie de l'école Wickram à Colmar, une pagaille pas très appréciée par les parents en voiture.  Photo DNA /J.-R.H. Opération de sensiblisation à la sortie de l'école Wickram, pagaille pas très appréciée par les parents en voiture.  Photo DNA

L’objectif était d’empêcher le stationnement gênant des automobilistes en reprenant l’idée d’une action réalisée par un collectif de Lyon. Les participants ont ainsi positionné leurs vélos tout au long de la piste, en espérant sensibiliser les usagers au respect de cet espace qui leur est réservé et celui du code de la route.

Ce n’est pas l’aménagement qui est en cause, mais le comportement des parents automobilistes

Comme l’a souligné la présidente de l’association Céline Walter : « Le stationnement intempestif sur les pistes cyclables est un problème que nous connaissons bien dans différents coins de la ville ; la problématique du stationnement des parents d’élèves devant les écoles fait partie de ce fléau pour les cyclistes ; l’image renvoyée aux enfants est d’autant plus affligeante ! »

Si le choix de cette action s’est porté sur l’école Wickram, c’est que le problème y est particulièrement criant. Ce n’est pas l’aménagement qui est en cause, mais clairement le comportement des parents automobilistes, précise-t-on au sein de l’association. C’était aussi l’occasion de faire un peu de pédagogie, en rappelant aux conducteurs mécontents que le parking Rapp se trouve à 300 m, où ils disposent d’une heure de stationnement gratuite. Force est de constater que ce problème se pose ailleurs, à l’école Jean-Jacques Rousseau et à l’Institut Saint-Jean entre autres, avec les mêmes difficultés aux heures de sorties.

L’association a d’ailleurs adressé en début de semaine un courrier commun aux différents adjoints concernés de la municipalité (éducation, voirie, mobilité douce). Le but étant de les inviter à dresser un état des lieux de l’accessibilité aux différents établissements scolaires.

La mise en place du dispositif « Savoir rouler à vélo », déployé prochainement dans les écoles primaires ne pourra avoir une réelle efficacité auprès des enfants et des parents, que si leur sécurité est assurée aux abords des écoles.

Par leur présence, le maire Eric Straumann et l’adjoint aux mobilités douces et urbaines Frédéric Hilbert, tous deux à vélo, ont apporté leur concours à l’opération. Les élus ayant partagé les constats des usagers de la bicyclette sur place, il est permis d’espérer que le message soit compris et entendu. Certaines solutions ont été émises par les participants. Notamment la fermeture éventuelle de la rue par une barrière aux heures de sorties, à l’image de ce qui se fait à l’école Pasteur ou pourquoi pas la présence d’un papy trafic.

L’association CADRes fait la promotion du vélo comme moyen de déplacement doux, anime une vélo-école pour adultes et a à cœur de défendre la place du vélo dans la ville et les territoires.

 

Balbutiant au début des années 2010, il aura suffit d'une décennie (et d'une crise sanitaire) pour que le marché du vélo cargo explose littéralement. L'offre, tant pour les professionnels (vélogistique) que pour les particuliers, s'étoffe de mois en mois (lire notre récent article sélection de vélos cargo allemands). Un marché en pleine expansion sur lequel les constructeurs, comme les équipementiers, entendent bien évidemment se positionner. Nous avons testé récemment l'assistance électrique spécifique vélo cargo de Bosch ebike (lire notre test du Bergamont e-Cargoville). C'est au tour du japonais Shimano d'annoncer deux nouveaux moteurs spécial vélo cargo. 

L'objectif de Shimano : accompagner le segment du vélo cargo, en proposant aux constructeurs des motorisations dédiées à l'usage cargo, le EP800-CRG et le E6100-CRG (CRG pour "cargo" vous l'aurez compris). En réalité, rien de vraiment nouveau sous le soleil, puisque Shimano réemploi exactement les mêmes coques et la même pignonnerie interne que ces autres moteurs de la gamme. Le E6100-CRG est donc le cousin très proche du moteur Shimano E6100. Quant au EP800-CRG, idem, il reprend la même base que le nouveau moteur Shimano EP8.

Au regard des images, la différence n'est donc pas à l'extérieur (malgré la présence d'un sticker jaune spécifique "Cargo" pour les différencier), mais plutôt à l'intérieur. La nouveauté se situe dans le recalibrage complet du firmware des deux unités motrices. Pourquoi ? Pour permettre une transmission de puissance plus immédiate pour l'utilisateur. Une puissance délivrée plus tôt permet à un vélo chargé un démarrage plus aisé et moins poussif. La motorisation est ainsi plus coupleuse en entrée de courbe. "Les ingénieurs Shimano, qui ont étudié les caractéristiques de maniabilité des vélos E-Cargo, ont créé de nouveaux réglages spécifiques du firmware, optimisés pour propulser des charges lourdes." indique l'équipementier.

Les moteurs EP8 et E6100 spécial vélo cargo conservent ainsi les mêmes caractéristiques techniques (respectivement 85 et 65 Nm en couple nominal) mais s'offrent donc un lifting électronique. A noter que ce préréglage d'usine est également réalisable par soi-même grâce à l'application Shimano E-Tube. Le EP800-CRG sera plus puissant et aussi plus silencieux que le E6100-CRG, avec également une coque moins volumineuse.

 

L'opération "permis de rouler à vélo" permet aux écoliers de CM1 de Cusset de se perfectionner à l'apprentissage de leur deux-roues préféré et d'apprendre le code de la route. Une politique en lien avec le développement des modes de transports doux.

 

Circuler à vélo est de plus en plus courant et la pratique va se répandre dans les prochaines années. C'est pourquoi la municipalité de Cusset, une ville de 14 000 habitants de l'Allier, a décidé de mettre en place un permis de rouler à vélo à destination des élèves de CM1 de la commune.

Une approche citoyenne et responsable de la pratique de la bicyclette. Entre les mois d'avril et juin, les enfants vont bénéficier de 10 heures de formation sur leur temps scolaire pour apprendre à bien circuler et à maîtriser les bases des règles du code de la route. "Les enfants au niveau CM1, c'est la période où l'on peut arriver le mieux à leur donner des consignes pour faire du vélo en toute sécurité", estime Jean-Marc Denard, membre de l'association "Avenir cycliste de Cusset", qui anime ces formations. 

Sensibiliser aux déplacements doux

Cette opération est financée à hauteur de 13000 euros par la mairie et concerne 225 élèves des écoles publiques et privées de la ville. L'enjeu est de former les citoyens de demain et de les sensibiliser aux déplacements doux. "L'autonomie des enfants, c'est quelque chose de très important, précise Annie Corne, chargée de la sécurité à la mairie de Cusset. Le but est de les rendre autonomes avec leurs vélos et qu'ils puissent se déplacer. Et nous, notre raison d'être, c'est de sécuriser tout cela". Les enfants apprécient aussi la démarche et ne rechignent pas à aller en cours.

 

L’édition locale du journal l’Alsace du 02/04/2021 consacrait un article sur la formation d’Initiateur Mobilité à Vélo (IMV) qui c'est déroulée à Mulhouse du 25 au 26 mars 2021 .
Cette formation a été coorganisée par la "Maison du vélo  Mulhouse" et la FUB. Les candidats ont été évalué par le jury composé de Mme Bernadette Caillard Humeau et Guillaume Juan. 

Territoire à mobilité inclusive TAMI vous trouverez ci dessous 3 rediffusion de webinaires "Tous Mobile" pour comprendre les enjeux de la mobilités solidaire. Etude des démarches pour faire une évaluation des impacts sur un territoire entre les différents acteurs. Des outils de bonnes pratiques, information sur les financement possible, pour appliqué la LOM et adapter en pratique les besoins des territoires. Une aculturation des collectvités et des partenaires pour dévelloper la mobilité qui ne se résume au seul dévellopement des transports.

Episode 1

Episode 2

 

Episode 3

 

 

A l’heure où le seul périmètre de déplacement autorisé ne dépasse pas les 10 kilomètres autour de chez soi, Jérôme Zindy, lui, voit plus grand. Voilà des mois que ce natif de Mulhouse prépare un périple de "100 kilomètres autour de Strasbourg".

https://twitter.com/MulhouseAgglo/status/1387074375711592457?s=20

L’histoire est née d’une prise de conscience : comment voyager sans impacter le climat ? Une question qui peut paraître anodine mais quand elle se met à trotter dans la tête d’un passionné de voyage, qui a déjà pas mal bourlingué dans le monde entier, c’est que l’heure est grave.

"A la sortie du premier confinement au printemps 2020", se souvient Jérôme Zindy, "on n’avait pas le droit d’aller au-delà de 100 kilomètres. Il y avait un défi à relever. Pourquoi ne pas partir à l’aventure dans ce fameux rayon de 100 kilomètres".

D’abord la Provence

L'Alsacien, basé aujourd'hui dans le Vaucluse, voulait se prouver que l’on pouvait vivre une belle aventure autour d’Avignon dans ce fameux périmètre contraint des 100 kilomètres.

Embarquant un de ses amis réalisateurs, Bertrand Charron, il part à bord d’un vélo, mais pas n’importe lequel. Il s’agit d’un prototype imaginé par Guillaume Devot, installé à Istres et spécialisé dans l’électrification des vélos : "C’est un tandem totalement transformé. Il me suffit de choisir le bon niveau d’assistance, le moteur électrique fait le reste et me permet de pédaler sans effort. Inutile d’être un grand sportif, ça rend le voyage à vélo accessible au plus grand nombre. La batterie est rechargée grâce à un panneau solaire de 110 watts et par le frein moteur qui recréé de l’énergie à la descente. Malgré les 75 kilos du vélo et des bagages, je peux rouler 80 kms en totale autonomie".

"En 12 jours, j’ai fait 700 bornes. Ça a été l’un des plus beaux voyages de ma vie. J’ai en mémoire des rencontres magnifiques. Je me suis perdu sur les pistes de Camargue où j’avais l’impression d’être en Argentine. Les forêts de cèdres du Lubéron m’ont rappelé le Maroc. Bref, c’était extraordinaire". Les deux hommes racontent leurs aventures et leurs rencontres en images sur les réseaux sociaux. Et ça marche…enfin, ça roule.
 

Ensuite l’Alsace

Portés par ces retours enthousiastes, Jérôme Zindy et son compère remettent le couvert, mais cette fois-ci en Alsace, sa région natale. L’équipe s’est étoffée : "Il y aura Nicolas Jahan, photographe, Olivier Laurenti, monteur, Adrien Piquera, attaché de presse, Hélène Clémenson, en charge des partenariats et de la communication. Tout le monde à vélo, sauf Hélène et le monteur qui seront en voiture électrique ".

Le message, quant à lui, est plus que jamais d’actualité. En cette période de crise sanitaire et climatique, Jérôme Zindy et son équipe veulent promouvoir la mobilité douce tout en valorisant les productions locales et les territoires, sans oublier pour autant les gestes barrières. L’aventurier et ses comparses se feront tester tous les 15 jours. Les interviews des producteurs locaux s’accompagneront d’un protocole sanitaire strict. 

La feuille de route prévoit 23 étapes. Le départ est prévu le 25 avril à Strasbourg. Jérôme Zindy longera le Rhin, en profitera pour aller à la rencontre du dernier pêcheur du Rhin. Direction ensuite le Sundgau, Mulhouse, Colmar où il rejoindra Nicolas Rieffel, cuisinier autodidacte, sommelier et candidat Masterchef. Laetitia Bléger, Miss France 2004, l’attendra pour une séance de sport au milieu des vignobles. La suite reste bien sûr à écrire au fil de la route et des rencontres. 

 

Le vélo, vecteur de rencontres

Traverser les paysages avec un engin pareil ne passe pas inaperçu. Au fil de ces étapes provençales, Jérôme Zindy a remarqué "qu’arriver à vélo quelque part multiplie et facilite les contacts et les échanges. Les gens vous arrêtent, vous posent des questions. Tout est simple ".

Les annonces de reconfinement d’Emmanuel Macron du mercredi 31 mars 2021 ne devraient pas bouleverser le programme. Oui, le commun des mortels ne pourra pas se déplacer au-delà des 10 kilomètres réglementaires. En revanche, le tournage de cette aventure est couvert par une attestation de déplacement professionnel en bonne et due forme.

De Strasbourg au Sundgau, en passant par le massif vosgien et la traversée du vignoble, Jérôme Zindy prévoit de faire 23 étapes.
De Strasbourg au Sundgau, en passant par le massif vosgien et la traversée du vignoble, Jérôme Zindy prévoit de faire 23 étapes. • © Nicolas Jahan / Les Aventuriers

Pour ce voyageur invétéré, le Covid lui aura permis de réaliser que l’on peut voyager sans aller au bout du monde. Sans prendre l'avion. L’aventure est dans le trajet. C'est simple comme un coup de pédale.
 

 
 
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