mardi, 19 mars 2013 09:10

L'école de vélo d'altkirch a fait du bon boulot

Hugo Hofstetter (AC Bisontine) portait encore les couleurs du VCS Altkirch à l’automne en cyclo-cross, ici à Kappelen.  Archives Darek Szuster

Hugo Hofstetter (AC Bisontine) portait encore les couleurs du VCS Altkirch à l’automne en cyclo-cross, ici à Kappelen. Archives Darek Szuster

À peine sorti des rangs juniors, Hugo Hofstetter effectue un beau début de saison. Le Sundgauvien le doit en grande partie à son club formateur du VCS Altkirch.

 

Si les clubs cyclistes alsaciens n’ont guère accès au haut niveau chez les amateurs, si ce n’est par l’intermédiaire du Team Meder de la Pédale de l’Est de Haguenau (DN2), ils n’en sont pas moins formateurs. Un léger retour en arrière s’impose après le week-end éclatant de l’espoir 1re année Hugo Hofstetter (AC Bisontine), 3e des Carreleurs samedi et vainqueur du Tour du canton de Wittenheim dimanche en 1re catégorie, comme à Chaumont le dimanche précédent.

« Il ne nous a manqué que des moyens »

Issu du Vélo club Sundgauvia Altkirch où il a gravi tous les échelons chez les jeunes, le coureur de Seppois-le-Bas est en train de rouler sur les traces de ses prédécesseurs, l’ancien pro Nicolas Hartmann et Thomas Welter, aujourd’hui au CR4C Roanne (DN1). Ce dernier n’a d’ailleurs pas oublié ses toutes jeunes années. « Le VCS Altkirch, c’est le club idéal pour commencer, très familial avec Patrick Vantrepol qui travaille énormément à l’école de cyclisme, Simone Hartmann, l’entraîneur Roland Kirchhof ou encore René Schlienger, qui était de bon conseil », se souvient-il.

Les années passent, mais les hommes restent et l’équipe de bénévoles avec Gilles Hartmann, fidèle président, et Denis Christen s’est enrichie de Denis Hoesch à l’école de VTT et Philippe Hillenweck pour les plans d’entraînement. Minimes, cadets, juniors et espoirs voient leurs dirigeants construire sans cesse et transmettre leur savoir-faire. « En principe, je vois si un coureur va marcher, dès le premier entraînement , indique René Schlienger. Mais si un gars est moins bon, j’ai autant de plaisir à le faire progresser. C’est pour ça que ça marche ». Et le tout dans un cadre familial. Les propos de René Schlienger font échos à ceux de Thomas Welter : « Tous les ans, on va en stage d’avant-saison en Italie, près de Pise, où les jeunes, mais aussi les parents et les grands-parents sont présents , souligne-t-il. On n’a pas de structure scolaire autour, mais ils sont correctement encadrés ».

An VCS Altkirch, on aimerait garder des coureurs comme Hugo Hofstetter au moins une année supplémentaire. Non seulement pour accompagner leur éclosion, mais aussi pour tirer un groupe vers le haut. « Nous avons quelques sponsors en plus cette année, mais il ne nous a manqué que des moyens financiers pour garder Hugo un an de plus , indique René Schlienger. Pas pour payer les gars, mais pour faire des déplacements sur des courses par étapes ou acheter du matériel ».

« C’est quand même génial de voir un jeune à un niveau correct »

Le bon sens prime, à l’image des sélections pour les courses par étapes. « Il y a au moins un ancien comme Philippe Wininger ou Daniel Fricker. Il reste quatre ou cinq places que les jeunes doivent gagner », insiste le technicien. Une ligne de conduite qui forge également l’état d’esprit des jeunes coureurs.

Les déplacements lors d’un Tour d’Italie pour encourager Nicolas Hartmann ou les prestations comme celle de Hugo Hofstetter ce week-end, René Schlienger et les bénévoles sundgauviens les apprécient d’autant plus. « Quand un gars marche, c’est un aboutissement. C’est quand même génial de voir un jeune à un niveau correct ». Et il paraît que la relève pousse déjà.

le 19/03/2013 à 05:01 par Gilles Legeard

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