dimanche, 12 août 2012 21:14

Enorme désillusion pour Julien Absalon

Victime d'une crevaison dès le départ, Julien Absalon a dû abandonner dans l'épreuve de VTT sur le circuit d'Hadleigh Farm, à l'est de Londres, près de la mer du Nord. La fin olympique la plus terrible pour le double champion d'Athènes et Pékin. C'est le Tchèque Jaroslav Kulhavy qui a remporté la médaille d'or de VTT des Jeux olympique au sprint. Le Suisse Nino Schurter a pris la médaille d'argent. L'Italien Marco Aurelio Fontana complète le podium.

«Tant de sacrifices pour ça, c'est dur». Julien Absalon accepte de se livrer, sourire contrit de circonstance, contient sa tristesse à l'intérieur. Le double champion olympique aurait pu se cacher, éviter les médias. Personne ne le lui aurait reproché. Candidat à un troisième titre olympique consécutif, ce qu'aucun sportif français n'a accompli, le Vosgien a vécu la plus grande désillusion de sa carrière. Sa course olympique n'a duré que 10 kilomètres, à peine une demi-heure de course. «En cent tours sur ce circuit, je n'ai jamais crevé et ça m'arrive aujourd'hui dès le premier tour. J'ai crevé au pire endroit possible, avant la grande montée et une descente très rapide. Je me demande si je n'ai pas pris le départ avec une crevaison lente», soupire le vététiste, dont le sourire forcé empêche les larmes de poindre.

27e à la fin du premier tour, à 54 secondes de la tête, il a préféré mettre pied à terre, sans plus aucun espoir. «J'avais tout imaginé dans ma tête, c'est le pire scénario possible. Je voulais terminer sans regrets, et j'en aurais toute ma vie. J'aurais préféré être dans un jour sans. Un ennui mécanique, c'est ce qu'il y a de plus terrible. Quatre années pour ça, c'est très frustrant». Le départ avait plutôt était bon. 3e du start loop, il avait néanmoins commencé à rétrograder dans les montées avant de se retrouver bloqué dans un pierrier. Alors 8e, ses déboires l'accablèrent pour de bon. Le temps de changer la roue, ses chances étaient déjà ruinées. «J'arrivais en super forme, en super confiance. J'avais réussi à évacuer la pression. C'est dur», soufflait-il, lui qu'on ne reverra pas à Rio (il arrêtera sa carrière en 2014).

Un temps en lice pour une médaille, l'autre Français Stéphane Tempier termine finalement 11e (+ 2'23''), ayant présumé de ses forces quand il était 6e, tandis que Jean-Christophe Péraud partait trop loin (29e) pour espérer renouveler sa performance pékinoise (2e). Une course définitivement à oublier côté français.

Lu 4142 fois Dernière modification le mardi, 14 août 2012 10:46